Tout savoir sur la forme juridique d’un cabinet de kinésithérapie

forme juridique d'un cabinet de kinésithérapie
forme juridique d'un cabinet de kinésithérapie

La forme juridique d’un cabinet de kinésithérapie dépend de plusieurs facteurs, tels que la taille du cabinet, le nombre de kinésithérapeutes associés, ou encore les objectifs fiscaux et de gestion. Voici les principales formes juridiques adaptées aux kinésithérapeutes :

1. Entreprise Individuelle (EI)

Caractéristiques :
Structure simplifiée : Un seul propriétaire, sans séparation entre le patrimoine personnel et professionnel.
Gestion allégée : Moins de formalités administratives et fiscales.
Fiscalité : Les revenus du cabinet sont considérés comme des revenus personnels (BNC – Bénéfices Non Commerciaux).
Avantages : Facilité de création et de gestion, coûts administratifs réduits.
Inconvénients : Responsabilité illimitée du kinésithérapeute, ce qui signifie que son patrimoine personnel peut être saisi en cas de dettes professionnelles.

2. Micro-entreprise (ou Auto-entrepreneur)

Caractéristiques :

Simplification maximale : Cette forme juridique est adaptée aux kinésithérapeutes qui débutent ou exercent à titre complémentaire.

Plafond de chiffre d’affaires : En 2025, le plafond est de 77 700 € pour les activités de santé. Au-delà de ce plafond, il faut passer en régime classique (BNC).

Fiscalité : Imposition simplifiée, prélèvements sociaux calculés sur le chiffre d’affaires.
Avantages : Très facile à créer, charges sociales proportionnelles au chiffre d’affaires.
Inconvénients : Plafond de chiffre d’affaires limité, pas de possibilité de déduire toutes les charges professionnelles.

3. Société d’Exercice Libéral (SEL)

Caractéristiques :

Forme adaptée aux cabinets de plusieurs associés : Un kinésithérapeute peut exercer seul en SEL ou être associé à d’autres professionnels de santé.

Types de SEL : SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée), SELAS (Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiée), SELCA (Société d’Exercice Libéral en Commandite par Actions).

Fiscalité : Les bénéfices peuvent être imposés soit à l’impôt sur le revenu (IR) pour la SELARL, soit à l’impôt sur les sociétés (IS) pour les autres formes de SEL.

Avantages : Responsabilité limitée au montant du capital social (si SELARL ou SELAS), possibilité de déduire plus de charges (comme les frais de fonctionnement, de personnel).

Inconvénients : Formalités de création et de gestion plus complexes, coûts administratifs plus élevés.

4. Société Civile de Moyens (SCM)

Caractéristiques :
Collaboration entre professionnels : La SCM est idéale pour les kinésithérapeutes associés dans un même cabinet.
But : Mise en commun des moyens (locaux, matériel, secrétariat), mais chaque kiné reste responsable de sa propre gestion financière et de ses actes.
Fiscalité : La SCM n’a pas de bénéfice à proprement parler, chaque associé déclare ses revenus dans sa propre déclaration.
Avantages : Structure simple pour des professionnels qui collaborent sans vouloir fusionner leur activité.
Inconvénients : Chaque kiné reste responsable de ses actes, et il n’y a pas de séparation entre les patrimoines personnels et professionnels.

5. Société de Personnes (SCP – Société Civile Professionnelle)

Caractéristiques :
Collaboration entre kinésithérapeutes : Chaque associé garde son indépendance tout en exerçant sous une structure commune.
Responsabilité : Les associés sont responsables sur leurs biens personnels, sauf si le contrat prévoit une autre organisation.
Avantages : Permet de mutualiser les coûts tout en maintenant une organisation souple entre les associés.
Inconvénients : Responsabilité illimitée, ce qui expose chaque associé aux dettes professionnelles des autres associés.

Conclusion : Quel statut choisir ?

Le choix de la forme juridique dépendra principalement de votre situation personnelle et de vos ambitions professionnelles. Le choix de la forme juridique a des conséquences importantes sur la gestion de l’entreprise, la responsabilité, la fiscalité, et même l’image de l’entreprise. Par exemple, une société par actions (SAS, SA) peut être plus adaptée si vous avez de grandes ambitions de croissance ou si vous souhaitez attirer des investisseurs. En revanche, une entreprise individuelle ou une EURL peut être plus simple à gérer pour une activité à petite échelle.
– Si vous êtes seul et souhaitez une gestion simple, l’Entreprise Individuelle ou la Micro-entreprise sont les plus adaptés.
– Si vous souhaitez vous associer ou limiter votre responsabilité, une SEL ou une Société de Moyens (SCM) sera plus appropriée.

Un expert comptable kinésithérapeute pourra vous aider à choisir la structure la plus adaptée à vos besoins, en prenant en compte des critères fiscaux, financiers et personnels.

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